Ludification, Gamification, Serious Games, Serious Gaming, ludopédagogie sont autant de termes pour décrire de nouveaux outils pédagogiques. Il n’y a qu’à constater le succès des escape games pédagogiques dans les pratiques de formation pour se rendre compte que ces nouvelles approches pédagogiques prennent de plus en plus de terrain. Or, on lit tout et n’importe quoi sur le sujet… difficile de se retrouver. J’ai fait le point avec Melanie Veyret, Ingénieur pédagogique et Formatrice aux pratiques pédagogiques du numérique.
On constate que l’escape game permet de mettre en œuvre des soft skills et notamment la coopération et la collaboration entre les personnes qui jouent! On joue aussi sur les émotions qui favorisent la mémorisation des informations reçues!
Mélanie Veyret
Au fait, un escape game c’est quoi ?
Le concept est simple. Une équipe de joueurs se retrouve « enfermée » dans une pièce et dispose d’un temps limité pour résoudre une série d’énigmes et sortir de la pièce. Les escape games pédagogiques se déroulent grandeur nature dans une salle de formation ou … en ligne. Aujourd’hui il ne s’agit pIus seulement de sortir d’une pièce, les scénarios rivalisent de richesses et nouvelles idées. Mais il s’agit toujours de résoudre une série d’énigmes, sans aucune connaissance requise, en faisant preuve de logique, d’observation et d’esprit d’équipe, pour atteindre un but commun.
3 bonnes raisons de créer un Escape Game pédagogique
1. Favoriser la communication et l’organisation au sein d’un groupe
Le jeu d’évasion permet de mettre en œuvre des soft skills et notamment la coopération et la collaboration entre les personnes.
2. Motiver les apprenants dans les apprentissages grâce à l’aspect ludique
La mission, le temps donné, l’aspect gamifié est un levier de motivation important.
3. Se servir d’un format original qui favorise la mémorisation
En effet, on constate que pendant une séance d’apprentissage réalisée avec espace game, les apprenants font un lien assez fort entre les informations reçues et les émotions vécues lors du jeu, et se rappellent de ce fait mieux.
« Le fait de jouer ne suffit pas pour apprendre ! »
« Le fait de jouer ne suffit pas pour apprendre », alerte Mélanie. » Il faut prévoir le débriefing pédagogique. » Un game master (un maître du jeu) a toute sa place pendant le jeu mais aussi après, lors du débrief sur ce qui s’est passé. « Il est important de prévoir des sessions suite au jeu pour expliquer, échanger, comprendre ».
Il y a beaucoup de jeux d’évasion qui ne le sont pas vraiment..(cf. chasse aux trésors). Pour parler d’un véritable escape game, il faut un véritable scénario buissonnant qui ne guide que très peu l’apprenant. « Les consignes doivent être limitées, c’est aux joueurs de faire le lien. », précise Mélanie. Le fait de ramifier le scénario fait qu’on peut proposer une collaboration entre équipes. Cela amène les participants à communiquer entre eux pour résoudre les énigmes.
Vous voulez vous lancer dans la création d’un escape game pédagogique?
Concevoir un escape game, ce n’est pas uniquement créer une série d’énigmes, confie Mélanie, c’est aussi penser à son organisation et sa scénarisation pour plonger les participants dans votre univers et les inciter à collaborer entre eux.
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